The Virgin Suicides
D**N
Great read
I seen a tik tok about this book. Got the book its more than I expected it is such a excellent story I read it in 3 hours!!!!!
A**L
BEAUTIFUL
es de muy buen material y es súper chiquito y lindo
E**O
Menor que eu imaginava, mas muito bom
Menor que eu imaginava, mas muito bom. Bem feito e firme.
A**A
If you saw the movie and wanted the book - get the book!
I admit it... I bought the book after rewatching the film a third time and, honestly, it was so much more mystifying than the movie (which is a big statement as Sofia Coppola's take on this novel was haunting in the best way) The author has a talent for describing each setting and character in depth without being boring and his descriptions are absolute poetry. The writing in this one will transport you to another time and place, even to another body. It'd been a while since I read a book that made me feel like I was experiencing the story as my own. If you liked the movie, you'll be happy to find this book contains so much more haunting detail and if you didn't like the movie, I don't doubt you'll be moved by the writing. Highly recommend.
L**D
Cauchemar dans la Rue des Ormes*
The Virgin Suicides est d’abord un roman de Jeffrey Eugenides, qui le fit connaître instantanément en 1993. Ce premier roman est aussi devenu quatre ans plus tard un premier film, celui de quelqu’un qui était encore connue avant tout comme la fille de Francis Ford Coppola, Sofia. Eugenides a connu un succès au moins aussi grand avec son deuxième roman, Middlesex (2002), tout comme Sofia Coppola, avec Lost in Translation (2003). Le parallèle s’arrête assez vite bien entendu, mais sans dire que les carrières de l’un et de l’autre sont dans l’ornière, on peut estimer qu’elles ont connu par la suite une baisse de régime – à la différence que l’un est très peu prolifique, avec trois romans en tout à son actif, alors que la cinéaste vient de présenter en festival son huitième long métrage. Il s’agissait dans les deux cas, quoi qu’on pense de leur évolution ultérieure, d’un coup d’essai particulièrement réussi. A plus forte raison parce que l’adaptation filmique, très proche de sa source, parvient à retranscrire l’esprit du roman tout en étant pleinement un film de cinéma, pétri de son histoire. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de parler un peu des deux ci-dessous et de ne pas me cantonner au seul livre ou au seul film.LE LIVRELe titre, la première phrase et les premiers paragraphes, tout l’indique sans chercher à créer un quelconque suspens: le roman va traiter du suicide de plusieurs adolescentes, en l’espèce toutes sœurs (les Lisbon). Là où certaines attentes ont été déçues avec un tel sujet, c’est dans l’explicitation par le menu de la psychologie de ces personnages. Eugenides, on le comprend très vite, ne cherchera aucunement à entrer dans la psyché de ces adolescentes, à écrire la chronique de morts annoncées et, partant, à y trouver des raisons (même multiples et complexes, même troubles). Romancier de toute évidence héritier des grands romanciers ayant scruté dans les décennies précédentes la classe moyenne américaine, de John Cheever à John Updike en passant par Richard Yates, et cousin de son contemporain Rick Moody, il se fait comme eux à l’occasion satiriste. Mais chez lui la satire est plus retenue que chez un Rick Moody par exemple – voir par exemple The Ice Storm / Tempête de glace, quant à lui adapté par Ang Lee, également en 1997, et notons-le dans une veine beaucoup moins satirique que le roman. La narration qu’il a choisie, avec une voix narrative masculine jamais complètement identifiée mais clairement adolescent au moment des faits, se faisant toujours d’une façon ou d’une autre le porte-parole de tous les garçons résidents du lieu de la même classe d’âge, lui permet de conserver des traits satiriques tout en ayant de la tendresse pour les faits et personnes observées en même temps que pour les observateurs et témoins, passablement largués. Car ces jeunes hommes qui cherchent à comprendre un drame, en rassemblant des pièces à conviction – qu’ils présentent, dûment numérotées, au lecteur – sont de fait plus largement des mâles ayant beaucoup de mal à comprendre les femelles de l’espèce. En choisissant une telle voix narrative, Eugenides renonce volontairement à trouver du sens là où il n’y en a peut-être pas, en mettant constamment en échec les reconstructions et tentatives d’explication d’hommes qui n’ont pas plus accès à la mort de ces jeunes femmes qu’à leur vie ; il ne renonce pour autant pas à montrer le résultat d’une structuration sociale qui étouffe, d’une éducation répressive. Ce qui a pu décevoir donc, c’est que ce roman ne cherche à être ni étude psychologique de quelque profondeur, ni franche satire, ni portrait à charge d’une génération répressive ne sachant pas laisser ses enfants respirer et apprendre seule à marcher, faux pas inclus ; sa réussite, pourtant, me semble résider dans le fait qu’il se trouve bien au confluent de tout cela.LE FILMLa réussite de l’adaptation filmique ne se tient-elle pas là, précisément au confluent que je mentionnais ci-dessus ? Emma Cline, romancière à qui l’on a confié la préface de l’édition du 25ème anniversaire du roman, parle de chœur antique à propos de la voix narrative adoptée par Eugenides, « conscience collective » de toute cette petite ville de banlieue, qui cherche à fouailler un mystère qui perdure, à lire a posteriori le moindre signe, le moindre indice face à l’incompréhensible qui ne peut que durablement obséder. « Ce roman est une élégie, non seulement pour les filles mortes, mais aussi pour le moi adolescent des garçons », ajoute Emma Cline. Le choix de la voix off s’imposait, de fait, et Sofia Coppola a parfaitement réussi à la caractériser et la doser : là réside le premier bon choix de l’adaptation. En termes de quantité, des phrases marquantes du roman à conserver**, de ton, de grain de voix – il s’agit de celui de Giovanni Ribisi, qui était alors avant tout connu comme acteur de sitcom et que Sofia Coppola reprendra, cette fois-ci à l’écran, dans Lost In Translation – cette voix off arrive à prendre en charge l’essentiel de ce qui fait une des marques distinctives du roman. L’autre facteur de réussite majeur provient plus largement du fait que cette voix, appuyée par la musique du groupe Air, parvient très rapidement à installer un climat de mélancolie légère que ne viennent pas déloger les moments, pourtant réels, de satire ou d’humour. Là aussi, c’était une question de dosage, et Sofia Coppola a me semble-t-il trouvé le bon. Les pointes pop acidulées, qui lui ont été parfois reprochées, ne sont dans ce cadre pas de trop, car la mélancolie prégnante qu’elle parvient, comme le roman, à installer, ne devait en aucun cas bannir toute légèreté.Plus haut, je notais que c’est aussi parce que ce film vient s’inscrire dans une histoire, qu’il paye son tribut à des œuvres qui l’ont précédé, qu’il s’avère non seulement fidèle à l’original mais aussi cinématographiquement abouti. En dialoguant avec d’autres films sur l’adolescence, et en reprenant en les subvertissant légèrement certaines figures, Sofia Coppola montrait là qu’elle avait l’intelligence de son sujet mais aussi du traitement à lui apporter alors que tant d’autres œuvres avaient pu se pencher sur un sujet sinon identique, du moins relativement proche. Si certaines références sont discrètes – le premier plan me semble ainsi renvoyer, sans qu’il soit purement calqué, à ceux du début de Badlands / La Balade sauvage (Terrence Malick, 1973) – d’autres sont plus évidentes – Carrie (Brian De Palma, 1976) pour la scène du bal, même si bien sûr son issue en est bien différente. Dans les références, il en est une que Sofia Coppola n’a pas rechigné à reconnaître : celle à Picnic at Hanging Rock / Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975), lui aussi une histoire de disparition mystérieuse avec des jeunes femmes en son cœur***. On le constate : que des films des années 70, modèles grâce auxquels Sofia Coppola a pu livrer un film de son temps, qui semble plus se tenir à la surface qui pourtant se nourrit en profondeur à des œuvres substantielles et largement énigmatiques ne se satisfaisant pas de sur-explicitation et d’explications simplistes. Dans le cas de Picnic at Hanging Rock en particulier si l’évidence est que le fond de répression y joue un grand rôle, le récit et son issue ne sauraient se cantonner à montrer à l’œuvre une société répressive et ses effets : guidée à la fois par le propos et le ton adoptés dans le roman par Eugenides, et par ce modèle filmique d’approche à la fois du féminin et du mystère – je ne parle pas de mystère féminin ou du féminin à dessein, bien sûr – Sofia Coppola a me semble-t-il parfaitement réussi à trouver son propre ton et sa propre approche, quand bien même elle aurait eu des modèles évidents. Megan Abbott, dans sa très bonne étude contenue dans le livret papier de l’édition américaine Criterion, assure que si la structure aussi bien du roman que du film a à voir avec des garçon qui disent, la stratégie visuelle de Sofia Coppola a quant à elle à voir avec des filles qui montrent – y compris en passant par une imagination et des projections masculines, mais pas que, en allant au-delà d’elles. Sa spécificité tient sans doute aussi à cela. Ne négligeons pas, au-delà des choix de représentation qui lui appartiennent en propre, que Sofia Coppola bénéficiait là de l’expertise considérable du chef-opérateur Ed Lachman, qui commençait à l’époque à multiplier les collaborations très significatives qui en ont fait un très grand (avec Steven Soderbergh, puis avec Larry Clark et bien sûr Todd Haynes).A l’époque de la sortie du film, il était de bon ton soit d’adorer ce petit objet pop estampillé artiste bobo indépendant soit de le rejeter au motif que la promotion de l’objet lui-même et de sa réalisatrice bien née en faisait précisément l’objet à adorer sans se poser de questions. Pour ma part, j’avais refusé de recevoir ce film d’une façon comme de l’autre, et je l’avais accueilli favorablement mais avec quelques réserves. A présent que le temps a passé, que cette réception sur le mode « j’adore ou je rejette en bloc » et que la légende immédiate n’ont plus lieu d’être (cf. également la composition de la bande-son par les deux compères de Air au vu des images) et que l’on sait que Sofia Coppola a par la suite aussi bien su montrer d’eminentes qualités que beaucoup déçu avec deux-trois oeuvrettes passablement creuses et/ou sans nécessité profonde, on peut revoir ce film posément et se dire qu’il n’était sans doute pas donné à tout le monde de livrer à la fois une adaptation bien sentie et un objet filmique montrant de la personnalité et dans le même temps une humilité certaine. J’ai pour ma part non seulement aimé revoir ce film dans une salle et en vidéo un quart de siècle plus tard, mais aussi l’aimer plus encore pour sa maîtrise singulière.*Si l’on aura peut-être reconnu que je joue ici sur le titre original des Griffes de la nuit, NIghtmare on Elm Street, film qui n’a a priori pas grand-chose à voir avec The Virgin Suicides et avec lequel on pourrait tout de même trouver quelques passerelles, personnages adolescents troublés obligent, la référence aux ormes (malades ou morts) que l’on trouve aussi bien dans le roman que dans le film de Sofia Coppola m’a non seulement fait penser à ce titre-ci mais aussi à celui de la pièce de Eugene O’Neill, Desire Under the Elms / Désir sous les ormes ; j’aurais pu choisir l’un comme l’autre à vrai dire.**La première phrase du roman, si marquante, a été remplacée dans le film par une autre, qui l'est tout autant, adaptée de ce que l’on peut trouver au début du deuxième paragraphe. La dernière phrase du roman a quant à elle été conservée telle quelle dans le film. Deux bons choix.***Pique-nique à Hanging Rock vient enfin de faire l’objet d’une nouvelle édition française, aussi bien en dvd qu’en blu-ray + 4K, chez ESC.EDITION BLU-RAY + 4K AMERICAINE CRITERION (2022) / EDITION BLU-RAY + 4K FRANCAISE PATHE (2023)J’ai acquis pour ma part l’édition restaurée établie par Criterion en 2022 – une première édition blu-ray datait de 2018. Comme toujours avec Criterion, il s’agit d’une édition excellente mais d’une part zone 1 ou A (pour le dvd ou le blu-ray), de l’autre sous-titrée en anglais uniquement. C’est une bonne nouvelle que Pathé ait fait paraître pour la France, une bonne année plus tard, une édition blu-ray + 4K, reprenant aussi bien cette version restaurée que la plupart des suppléments vidéo Criterion.Le master supervisé par Ed Lachman, adopté aussi bien pour la ressortie dans les salles à l’été 2023 que pour les éditions Criterion et Pathé, donne toute satisfaction, avec des couleurs assez chaudes et bien restituées et un son parfaitement équilibré. L’article trouvable dans le livret papier est excellent. Les suppléments vidéo sont un peu plus chiches que dans les éditions Criterion en règle générale, mais entre le making-of d’origine et de nouveaux entretiens aussi bien avec Coppola, Lachman et Eugenides mais aussi avec Kirsten Dunst et Josh Hartnett, ainsi qu’un court métrage de la même époque (1998), on a déjà de quoi faire. Au bout du compte, l’édition Pathé n’est pas beaucoup moins riche, puisque en sus de reprendre une bonne partie des suppléments trouvables dans l’édition Criterion, on trouvera un supplément spécifique qui avait été conçu par Studiocanal autour de la contribution du groupe Air.Une très bonne édition dans l’ensemble. Sans même parler des éventuels problèmes de langue ou de compatibilité des disques, la Criterion ne proposant pas d’autre supplément substantiel que le livret avec l’étude de Megan Abbott, on pourra se porter sur l’édition Pathé sans coup férir. Il existe également une édition Studiocanal britannique ayant paru elle aussi en 2023, avec le même contenu que l’édition Pathé française, mais attention : comme souvent dans les éditions britanniques, on n’y trouvera que des sous-titres anglais.
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